mercredi 21 décembre 2011

Quand Claude me vient en aide

Suite à l'expérience aliénante vécue dans le transport en commun hier (voir le post précédent) je suis revenue à mes bonnes habitudes. Je marchais vers le travail ce matin d'un pas dynamique mais pas trop, lorsque j'ai remarqué que le gars qui marchait devant moi n'arrêtait pas de se retourner pour regarder derrière lui, l'air un peu stressé. Hum... Étrange, ai-je pensé. Bien sûr, peut-être qu'il surveillait juste le passage de l'étau-bus. Mais comme je ne voulais pas prendre de chance, j'ai fait appel à the one and only Claude Poirier (à qui j'ai déjà confié une importante mission par le passé).

« Raconte-moi ça en détails, p'tite casquette. »

Moi : « Bon premièrement, c'est pas p'tite casquette, c'est Petite pastèque. J'ai vu un gars bizarre ce matin. »
CP : « Tu l'as vu où ton gars? Pis de quoi y'avait l'air? »
Moi : « Sur la rue Mont-Royal. Pas très grand, cheveux grisonnants bien que le gars n'était pas très vieux, genre maximum 40 ans. Jeans, manteau noir en feutre, kangourou gris avec le capuchon qui dépassait. »
CP : « Je récapitule : un dividu louche de race inconnue aperçu sur le Mont-Royal, cheveux gris, 40 ans, manteau en feutrine et carcajou gris avec capucin qui dépassait. Autre chose, la p'tite pastèque? »
Moi : « Heu... Il fumait une cigarette. Il a jeté le mégot dans le cendrier en dehors du Starbucks. »
CP : « Y'a-t-il eu une explosion à ce moment-là? »
Moi : « J'pense pas non. »
CP : « Tu penses pas, ou tu sais qu'il y en a pas eu? »
Moi : « Ben là... j'suis pas mal certaine qu'il y a pas eu d'explosion... »
CP : « Mouin... Pas convaincant p'tite aztèque. On va faire la lumière là-dessus. »
Moi : « Okidou monsieur Pommier! »

***

Ils annoncent du verglas cet après-midi, au secours! Sortez vos talons aiguilles à crampons les princesses, ça va être laid! Ou non.

mardi 20 décembre 2011

Moment cute. NOT.

Comme Noël s'en vient, j'ai droit à mon moment The Grinch. Quoique ce post n'a rien à voir avec les Fêtes.

La journée d'aujourd'hui a été un brin folle. Disons deux brins et demi. C'est pourquoi à 18 h, fatiguée, enrhumée et légèrement exaspérée, j'ai décidé de prendre le bus au lieu de marcher. « Sage décision » me suis-je dit (mais à voix basse - on est quand même pas dans Bouscotte) lorsque j'ai vu de beaux sièges libres dans le fond de l'autobus. Je suis allée m'asseoir, trop heureuse de pouvoir poser mon sac de ******* qui contenait des achats de Noël effectués sur l'heure du dîner. Fascinant récit me direz-vous, tandis que vos narines dilatées trahissent le bâillement que vous essayez de réprimer (fait vécu). Hé bien c'est ici que ça se corse, les amigos. J'étais assise, au chaud, presque sereine (aussi sereine qu'on puisse l'être dans le transport en commun) quand maman et fiston sont venus s'asseoir à côté de moi. Normalement, maman et fiston ne me posent aucun problème. Mais là, fiston mangeait... un popsicle. Un GROS popsicle. Twisté bleu blanc et rouge.
(Effet sonore)
Slllllllluuuurrrrpppp, iiiiissssssssgrumphgrumphhh, sllluuuuuuurrrrrpp-slurp-slurp-slllluuuurrrrpppp...

Question : Qui a envie de manger un posicle à -10 sur l'heure du souper? Un enfant me direz-vous. Rectification. Qui achète un popsicle à fanfan un 20 décembre sur l'heure du souper, pour qu'il le mange dans l'autobus? Je ne veux pas poser de jugement, juste savoir qui fait ça crisse.

Bref, je ne pouvais me concentrer sur autre chose que fiston qui slurpait son popsicle en stéréo juste à côté de moi. Parce que quand je suis fatiguée/exaspérée, j'ai le don de remarquer des affaires de même. Et là, je n'entendais que ça. J'ai songé à sortir mes écouteurs et à mettre The National dans le tapis, le temps que fiston termine son pop diabolique, mais lesdits écouteurs étaient dans le fin fond de ma sacoche. Des plans pour que mes tampons et mes vieilles factures du Jean Coutu revolent dans tous les sens en tirant sur le fil. J'ai donc tenté de me concentrer sur autre chose tandis que fiston, en plus de faire des vilains bruits, me donnait des coups de pieds sans faire exprès avec ses grosses bottines. Quand ça va bien, ça va bien.

Heureusement, ils sont descendus au métro, donc j'ai pu poursuivre ma route avec des fatigants-normaux, comme ceux qui parlent de soupe aux carottes ben ben fort au cellulaire, comme si c'était d'intérêt public (Ah ah! J'ai d'abord écrit « d'intérêt pubic ». Hé bien!)

J'ai hâte qu'elle finisse cette journée. Et toi?

mercredi 14 décembre 2011

J'ai vu maman étrangler le père Noël

Pour ma carte de Noël cette année, je comptais acheter de beaux petits bois de renne en feutrine au Dollorama, en coiffer Monsieur Minoune et le photographier devant mon sapin pliant à lumières DEL du Canadian Tire. Mais le maire de Puerto Rico m'a inspiré une bien meilleure idée avec cette superbe carte exotique. Paix et amour dans le monde entier!

Traduction : Que ce Noël illumine ton sang*

Les Fêtes, c'est le temps des réjouissances de sauter à la gorge d'un ou des membres de ta famille. Ou de laisser ton léopard tuer ton antilope pour en faire un méchoui. C'est pas tout le monde qui aime ça la dinde!

*Ou quet'chose de même.

lundi 12 décembre 2011

Nouvelle du jour

Mais d'abord une devinette. Qu'est-ce que Tangerine Tango?

a) le nom du nouveau smoothie à la tangerine 100 % artificielle de Tim Horton
b) le nouveau nom du défunt groupe Tango Tango qui profite du retour des BB, de Francis Martin et de Sandra Dorion pour se remettre sur la map
c) le nom de la nouvelle couleur in en 2012
d) un cours de danse pour tangerines

Réponse : c

J'étais dans un taxi aujourd'hui quand j'ai entendu dire à la radio que Tangerine Tango allait être ze couleur de 2012. Comme j'écoutais juste d'une oreille (j'avais une tangerine banane dans l'autre), j'ai d'abord cru que Tangerine Tango était le résultat d'un brainstorming entre une poignée de rédactrices du Bel Âge. Hé bien je me trompais : Tangerine Tango est la trouvaille de Pantone, la référence mondiale en design (d'ailleurs, la couleur de 2011 était rose chèvrefeuille, le savais-tu? Si tu as du rose chèvrefeuille dans ta garde-robe, sacre-moi tout ça aux vidanges le 1er janvier!)

Je n'ai rien contre cette couleur en tant que telle, quoique vous ne me verrez jamais en orange (Oh pardon! En Tangerine Tango!) même si la madame avec les grosses barniques et le toupette du chien Pollux devait la proclamer couleur du siècle. En fait, c'est le nom qui me fait (un peu) rire.

''Wear Tangerine Tango or die.''

Imaginez les conversations en 2012.

Scénario 1
Future mariée : « Heille les girlzzzz! Je me marie et je veux que vous soyez mes filles d'honneur! »
BFF au pluriel : « Heeeeein?! Youpi!! Wouhou!!! On est tellement contentes!!!! »
Future mariée : « J'ai déjà décidé de la couleur de vos robes! »
BFF au pluriel : « Noir? Ivoire? »
Future mariée : « Tangerine Tango! »
(silence)
BFF en chef : « J'pense qu'on a quet'chose c'te jour-là, hein les girlz? Est-ce qu'on peut reconfirmer pour heu, l'affaire des filles d'honneur là? »
Future mariée : « ... »

Scénario 2
Fashion illettrée : « Nouveau chandail? »
Fashion victim : « Oui. Comment tu le trouves? »
FI : « Heu, bof bof... J'ai jamais été fan du orange. »
FV : « Ben là! C'est pas ORANGE chose bine! C'est TANGERINE TANGO! »
FI : « Aaaaah wow! Super hot d'abord! »
FV : « Orange... Pffffffff... Crisse d' innocente. »

Mon conseil pour 2012 : si vous devez complimenter quelqu'un qui porte (par exemple) une robe orange, dites ceci :
Vous : « Wow! Superbe ta robe verte! »
Fille : « C'est pas vert, c'est Tangerine Tango! Es-tu daltonienne cibole?! »
Vous : « Oui. »
Fille : « ... »
Vous : (rire intérieur)
Fille : (malaise)


jeudi 8 décembre 2011

L'homme qui aimait les cailles

Ça arrive à tout le monde. On entre dans un commerce, on arrive au comptoir à peu près en même temps qu'un autre client. L'employé qui est sensé nous servir nous regarde l'air inquiet, redoutant de faire un faux pas (ledit faux pas étant de servir en premier le client arrivé en dernier). S'ensuit alors une brève discussion histoire de déterminer qui était là en premier. « Allez-y. Non, vous étiez là avant moi. Vraiment? Oui oui. Bon, si vous le dites. Merci. » Cela s'appelle de la courtoisie. Or, la fée de la courtoisie n'est pas passée au-dessus de tous les berceaux. J'en ai eu la preuve hier à la boucherie.

Nous étions deux à patienter devant le comptoir (moi étant la première arrivée) lorsque l'un des bouchers a demandé qui était la personne suivante. Alors que j'allais dire « moi », l'homme qui attendait devant les volailles s'est empressé de passer sa commande, sachant très bien que ce n'était pas lui, le suivant. Avec son accent de gars qui a étudié en thé-â-tre, il a demandé ses 8 cailles au boucher qui semblait avoir vu la manoeuvre. Le gentil boucher a répondu qu'il n'avait plus de cailles. Hooooon... « Ça va aller à samedi. » Mon adversaire a eu l'air scandalisé. C'est là que j'ai cru bon intervenir.
Moi : « Vous voulez absolument des cailles? »
Adversaire : « Oui, on reçoit la Reine d'Angleterre des amis. On voulait faire des cailles farcies au foie gras. »
Moi : « Ouin, c'est plate. »
Adversaire : « Oui, c'est vraiment nul! »
Moi : « Ils vendent des perruches à l'animalerie Paul. C'est plus petit que des cailles mais vous avez juste à en prévoir plus par personne. »
Adversaire : « ... »

Bon, je n'ai pas vraiment dit ça.

Moi : « Vous voulez absolument des cailles? »
Adversaire : « Oui, on reçoit Herby Moreau des amis. On voulait faire des cailles farcies au foie gras. »
Moi : « Pourquoi vous prenez pas du poulet à place? Au fond, des cailles, c'est comme du poulet pour les lutins. »
Adversaire : « ... »
Moi : « Est-ce que c'est des lutins vos amis? »

Je n'ai pas vraiment dit ça non plus. En fait, je n'ai rien dit du tout. Je me suis contentée de fulminer intérieurement tandis que l'autre était en train de capoter sur le cas de son souper chic pour ses amis de petite taille. En fait, j'aime croire que mon boucher lui a menti. Qu'il avait une grosse cargaison de cailles dans son backstore mais qu'il a décidé de servir une leçon à Chose qui voulait devenir acteur et qui a fini assureur.

Qui sait, quand il aura mangé assez de perruches, peut-être qu'il sera un peu plus courtois.

As-tu été sage cette année?

Si tu as répondu « non », le père Noël pourrait laisser une belle perruque pubienne sous ton sapin! Quin ma p'tite tanante.

Vu dans mes statistiques ce matin.


Hum...  J'espère que tu as trouvé ce que tu cherchais lecteur! Mais bon, tu pourrais aussi bien être une lectrice. Je me demande si Ma tuque est une perruque a aussi trouvé ça dans ses statistiques.

Internautes de ce monde, merci de me faire rire (bien malgré vous).

jeudi 1 décembre 2011

The Final Countdown

Désolé cher lecteur de ma génération, mais ce post n'a rien à avoir avec la chanson du groupe Europe.

Aujourd'hui, c'est le 1er décembre! Plus que 24 jours avant Noël, ou plutôt « la veille » de Noël, bref, la soirée où la plupart des gens se donnent leurs cadeaux (sauf ceux qui aiment mieux le faire en pyjama à pattes et pantoufles en minou le 25 au matin, ou les cheaps économes qui attendent le Boxing Day et qui par conséquent, s'échangent leurs cadeaux pas chers le 27.

As-tu commencé ton magasinage? Moi oui.

Au Renaud-Bray.
Moi : « Bonjour, je cherche un livre qui s'appelle euh... Dressée pour être star. L'avez-vous? »
Libraire : « Oui, bien sûr. Tenez. »


Moi : « C'est pas l'histoire du chien Lassie, Dressée pour être star??? »
Libraire : « Non, c'est la biographie de Michèle Richard. Bizarre de titre hein? »
Moi : « Ouin. C'est le mot star qui sonne drôle. »
Libraire : « ... »


Au HMV
Moi : « Salut. Je cherche le nouveau CD de Caillou. L'avez-vous? »
Disquaire : « Euh... y'a pas de nouveau disque mais, on a l'album Les chansons de Caillou. Suivez-moi. »
Moi : « Ben voyons, c'est un disque pour enfants ça. »
Disquaire : « Ben oui. »
Moi : « Moi j'cherche le nouveau disque du chanteur des années 90 qui a changé son nom pour... »
Disquaire : « Kaya. »
Moi : « Oupssssssi. »


Chez Victor-Lévy Beaulieu*
Moi : « Bonjour monsieur VLB, j'aimerais ça avoir un exemplaire de votre livre Ma vie avec ces animaux qui guérissent. »
VLB : « Si tu veux un livre, il va falloir que tu prennes un de mes p'tits minous. J'en ai des tigrés, trois roux... »
Moi : « Ouin ouin, je l'sais. Mais moi j'ai déjà fait ma B.A. cette année en ramassant Monsieur Minoune. J'pensais que j'pourrais avoir votre livre sans vous prendre un de vos chats. »
VLB : « Tu me niaises?! C'est pas d'même que ça marche, gonebitch!!! »
Moi : « Ok, ok, doux doux là... »
VLB : « Pis? Tu vas prendre quel p'tit minou? »
Moi : « J'vais prendre le brun-roux là-bas... »
VLB : « C't'un blanc lui, y'est juste un peu crotté. Quin, prends-le. »
Moi : « ... »
VLB : « Pis oublie pas de m'envoyer un rapport avec une photo. »

Moi : Cher VLB, j'ai décidé d'offrir Crotté à mon mononcle en plus de votre livre. J'ai hâte au 24! Il me reste juste à acheter mon papier d'emballage. En passant, il est toujours brun-roux votre chat, même après deux lavages. J'ai un peu l'impression de m'être fait avoir. Sans rancune.


VLB : Ah ben cr***???*&((t**#(**@@!!!!!!!????!


Et puis tiens, un beau cadeau de Noël en avance, juste pour toi, lecteur de ma génération.




*Un petit spécial VLB pour le blogueur Sarcasme sociétal.