lundi 30 avril 2012

De la belle lecture sur mon lieu de travail

Wow! Regarde ce que tu pourrais lire sur l'heure du lunch en mangeant ton sandwich pas de croûte si tu travaillais dans les mêmes locaux que moi : FA, pour Fake orgasm.

« Menoum! Ta cire d'oreille goûte le ciel. »

Que de choses à apprendre! Il y a même un article spécial destiné aux diplômés de l'école de cirque. Par là, j'entends les gens faits en spaghetti mou qui sont capable de se lécher le dos ou de s'enrouler une jambe autour de la tête comme un bandeau. Le titre de l'article en question :
CÉLIBATAIRE 
Kama-Sutra toi-même!

Si tu me le demandes gentiment, je pourrai scanner les photos accompagnant l'article et les ajouter à ce post demain. Remarque, je ne sais pas s'il y en a. Je dois t'avouer que je n'ai pas encore *lu* le magazine FA parce que ce midi, j'ai été happée par le fascinant 7 Jours et le non moins fascinant récit de Charles Lafortune.

Pauvre toi!

Dans la liste des 36 livres perdus se trouvent Dressée pour être star et Tintin et le secret de la licorne. Bonne chance dans tes recherches, dude!

En passant, suis-je la seule à trouver le terme ARTIS un peu popoche pour désigner un prix? À l'écrit, ça va, mais à l'oral, ça craint.
Comédienne : « Allô maman? Devine quoi, j'ai gagné un ARTIS! »
Mère : « On dit pas un artisss, on dit un artiste. »
Comédienne : « Ben non, un ARTIS! »
Mère : « Un artis-TE. »
Comédienne : « Heille! J'ai gagné un ARTIS cibole! Le trophée ARTIS au Gala ARTIS! »
Mère : « Qui est à l'appareil? »
Comédienne : « Ben ta fille c't'affaire, Hélène! »
Mère : « Oh désolée, mauvais numéro. »

mercredi 25 avril 2012

Truc de cousine

Ha ha! J'imagine déjà Concubine et mes amies gay se pitcher pour lire ce post en pensant que je vais parler de lesbiennes. Parce que « entre nous » (tsé là, la Clique du Village), on appelle les inconnues croisées sur la rue (des inconnues faisant visiblement partie de Notre Clique) des cousines. Mais bon, là n'est pas le sujet de ce billet. Sorry les cousines!

Venons-en maintenant au vrai sujet de ce post.

Hier soir, juste avant de me coucher, j'ai soudainement été prise d'une crise de hoquet. Hé non lecteur, je n'étais pas saoule. Si je l'avais été, j'aurais pu me coucher tout habillée en hoquetant comme une ivrogne et je me serais endormie même si Concubine avait joué des cymbales à côté du lit ou si le voisin d'au-dessus avait décidé de se pratiquer pour Riverdance. Bref. Je me suis versé un verre d'eau et j'ai bu 9 gorgées en retenant mon souffle. Pas 8, pas 10... 9. Pourquoi 9 gorgées, précisément? Parce que ce truc infaillible pour faire passer le hoquet m'a été transmis par ma cousine quand j'avais 7 ans. Ça fait 28 ans que je compte les gorgées et ça fait 28 ans que ça marche à tous les coups. Traite-moi de superstitieuse si tu veux (ou de folle si tu le penses), mais je crois que le chiffre y est pour quelque chose. Essaie-le et tu verras.

Toujours dans le volet home medicine, j'ai récemment redéfini l'expression « changer le mal de place », un jour que je ne me sentais pas bien du tout.
- Avoir mal à l'abdomen
- Décider de mettre une bouillotte
- Remplir la bouillotte d'eau bouillante
- Mettre la bouillotte sur son ventre
- Se coucher sur le côté
- Sentir une brûlure au premier degré
- Réaliser que la bouillotte est percée

Ayoye.

*dramatisation*

lundi 23 avril 2012

Entendu le 22 avril

Alors que nous étions tous coincés comme des sardines dans l'autobus hier après-midi (pour la bonne cause, bien sûr) j'ai entendu une femme s'exclamer :
Femme : « Coudonc, y'a ben du monde après-midi, quessé qui s'passe? »
Moi (intérieurement) : Y'a un deux pour un sur le Hamburger Helper chez Loblaws.
Un homme qui semblait l'accompagner lui a répondu :
Homme : « Doit y'avoir une manifestation de quet'chose là... encore les étudiants j'te gage. »
Une passagère s'est permise de le corriger.
Passagère : « Les gens s'en vont à la marche pour le Jour de la Terre. »
Femme : « Ah... »
Femme (à l'homme) : « M'en fous d'la planète moé. »

Je devine qui sont ses maîtres à penser. Ou plutôt, ses maîtres à ne pas penser fort fort.

***

Au risque de vous écoeurer ben raide avec Monsieur Minoune, je me propose de le présenter comme candidat au poste de Premier ministre. « Pourquoi lui? », me direz-vous. Parce que comme tous les chats, il est très propre. Il est donc IMPOSSIBLE de lui graisser la patte. Et je crois qu'il porterait bien le noeud papillon ou la cravate.

Pensez-y.

jeudi 12 avril 2012

Say cheese?

Il y a environ un mois, je suis allée faire prendre ma photo pour ma carte d'assurance-maladie. Depuis que le gouvernement a instauré la fameuse interdiction de sourire lors de la prise de photo de passeport, je ne sais plus si je peux sourire ou non quand on me photographie pour un document officiel. C'est donc dans un état de confusion mentale extrême que je me suis assise sur le petit banc dans un coin du Jean Coutu, tandis que la caissière ajustait son appareil (photo, bien entendu).

Caissière : « Bon, ok... Regardez ici... »
Moi (intérieurement) : Est-ce que je peux sourire? Hum, pas sûre... Pour le passeport, c'est non, mais là, il me semble que oooouu...
CLIC!




Cibole.





*Dramatisation*

mercredi 11 avril 2012

Ne pas déranger

Moi : « Monsieur Minoune, t'as pas fini de déjeuner. Veux-tu rentrer? »

« Chuuuuuutt... Je réfléchis à la théorie de la relativité, 
je pense qu'Einstein s'est trompé. Dérange-moi pas. »

Moi : « Il te reste du Fancy Feast. T'as pas l'habitude d'en laisser. »

« Es-tu sourde coudonc? Laisse-moi tranquille j'ai dit. »

Moi : « Je m'en vais travailler pis Concubine va partir elle aussi. Tu veux pas rester dehors toute la journée, hein? Ils annoncent de la pluie... »

« LAISSE-MOI TRANQUILLE J'AI DIT!!! »

Moi : « Okidou mon minou. »

mardi 10 avril 2012

Beubye là...

Allez savoir pourquoi, mais j'ai parfois cette chanson des années 90 dans la tête. Pas que je sois une fan de Léandre, loin de là. Mais quand sa carrière a démarré, j'étais encore au secondaire (donc à la maison) et Maman pastèque écoutait Cité Rock détente. Résultat : j'ai dû entendre cette chanson au moins cinq fois par jour pendant un an. Dois-je préciser que j'ai une assez bonne mémoire, du moins en ce qui concerne les paroles de chansons. Ce matin, je récitais mentalement le bout dont je me souviens par coeur :

Goodbye my love
À ce soir dans mes rêves
Je dors avec l'espoir 
À défaut de t'avoir

Je ne sais pas si ces paroles évoquent la même chose pour vous que pour moi?

Goodbye my love, à  ce soir dans mes rêves...

Je dors avec l'espoir, à défaut de t'avoir...

Beubye mon p'tit lapin...

Avouez que ça fait du sens.

lundi 9 avril 2012

Petite pastèque et les transports

Je suis allée dans ma ville natale ce week-end pour Pâques. L'aller-retour en autobus voyageur est généralement un plaisir, sauf si quelqu'un vient s'asseoir sur le siège à côté du mien. Au fil du temps, j'ai développé des trucs afin d'être la « dernière choisie », comme quand venait le temps de former les équipes de ballon-chasseur au primaire. Si tu es comme moi, c'est-à-dire légèrement mésadapté(e) social (traduction : sauvage), je te conseille de lire ce qui suit.

Premièrement, je mets toujours ma sacoche sur le siège à côté de moi. Comme elle est très grosse (oui oui, une lesbienne peut avoir une grosse sacoche; le sac-banane à la ceinture n'est pas un pré-requis), les gens vont d'abord se rabattre sur les sièges vides. Je deviens automatiquement leur dernière option, avec le gars qui mange son ostie de sandwich aux oeufs.

Je regarde par la fenêtre. Parce qu'il est plus intimidant de demander une place à quelqu'un qui semble absorbé dans ses réflexions philosophiques que de déranger une madame qui lit le 7 Jours.

Je mets mes écouteurs. Si on me demande la place à mi-voix, je peux faire celle qui n'a rien entendu (ce qui sera probablement le cas). Je peux aussi jouer celle qui cherche « sa toune » parmi 2 500 chansons et qui, par conséquent, ne porte aucune attention à son environnement,

Si après toutes ces entourloupettes, un passager a encore le courage de me demander la place, alors bien sûr, je vais la lui laisser. Je le ferai même avec le sourire, un petit sourire gêné aux lèvres pincées, comme si je tentais de cacher mes dents pourries ou pourrites, en mauvais québécois (en passant, mes dents ne sont pas pourries, ni pourrites). Par contre, le passager ou la passagère devra respecter quelques règles que je lui transmettrai télépathiquement :
1) L'accoudoir est là pour nous séparer, et non pour servir de support à ton gros bras poilu. En d'autres mots, ton bras ne doit en aucune circonstance frôler le mien.
2) Range ton sandwich qui sent fort dans le compartiment à bagages. Le trajet vers Sherbrooke dure en moyenne 2 heures ; tu devrais survivre et ton sandwich aussi.
3) Sers-toi de ton cellulaire pour texter seulement. Tu auras toute la fin de semaine pour jaser avec ta mère du dernier livre de Rafaële Germain.
4) Si ton déodorant a tourné entre la maison et le terminus, tu as le devoir de remédier à la situation avant de monter à bord de l'autobus.
5) N'essaie pas d'engager la conversation parce qu'on va ou on vient de la même ville. Je ne sais pas faire de small talk. Je suis une extra-terrestre.

Tu me demanderas sûrement lecteur pourquoi je n'ai jamais passé mon permis de conduire si le transport en commun représente une telle torture. Hé bien figure-toi que j'ai déjà pris des cours théoriques (zzzzzz...) et des cours pratiques (aaaarrghhh!!!) pour ensuite *omettre* d'aller passer mon examen final grâce auquel j'aurais obtenu mon permis. Voici quelques situations vécues (lors de mes cours) qui illustrent assez bien pourquoi il vaut probablement mieux que je prenne l'autobus.


À un feu rouge dans le centre-ville.
J'appuie sur l'accélérateur au lieu du frein. Mon instructeur freine de son côté et nous évitons une collision certaine. (J'ai toujours dit que je n'avais pas beaucoup de coordination. La preuve est faite.)


Sur l'autoroute Décarie à 70 km/h.
Moi : « Voyons! On dirait que je sens plus mon pied sur l'accélérateur! Je sais même pas s'il est sur le gaz! »
Instructeur : « Ben là... c'est sûr que tu pèses sur la pédale. »
Moi : « Non, non, je sens pas mon pied! Je sens rien! »
Et moi de me pencher pour « sentir » mon pied et mon instructeur de capoter ben raide.


Dans un (mini) tunnel.
J'oublie d'allumer mes phares et je me range à gauche. Je me fais dépasser par une Mercedes (à droite) qui klaxonne en me traitant (sûrement) de folle finie.
Instructeur : « Tes phares, tes phares! »
Après coup, je me fais chicaner pour m'être rangée à gauche. Mon prof ne me traite pas de crétine, mais pas loin. Il faut dire que j'en suis à mon dernier cours.


Je ne sais pas pour vous, mais je crois que ces trois exemples suffisent amplement.

Petite pastèque, éternelle passagère.

jeudi 5 avril 2012

Pâques : comment s'en sortir

C'est Pâques ce week-end, youpidou! Entends-tu mon horloge biologique faire tic-tac-tic-tac? (Moi j'entends surtout Concubine lâcher un hurlement à la lecture de cette ligne.) Mais bon, pour citer Claude Meunier alias Dong, pas de panique Loulou, pas de panique. En fait, lorsqu'arrive Pâques, je me dis toujours que ce serait bien d'avoir un enfant pour pouvoir manger tranquillement ses poules en chocolat, un petit morceau à la fois pour ne pas qu'il s'en rende compte, comme je le faisais avec le chocolat de ma soeur quand on était petites. Lentement, subtilement, mais sûrement. Tu me diras sans doute lecteur que si je veux des poules en chocolat, je n'ai qu'à aller m'en acheter chez Jean Coutu. Pas besoin d'avoir un enfant pour ça.

Bon point.

Voici maintenant quelques conseils pour des fêtes de Pâques réussies.

Décorer la maison pour 0 $
Profite de ton vendredi de congé pour décorer ta maison ou ton appartement aux couleurs de Pâques. Puisque les magasins sont (pour la plupart) fermés le vendredi Saint, fouille dans ton placard ou tes boîtes à la cave et ressors tes vêtements des années 90. Tu as sûrement une paire de pantalons bouffants mauves ou un beau chandail jaune canari qui attendent juste d'être découpés en milles morceaux. Fais-en des serviettes de table, des guirlandes, ou des petits lapins si tes doigts de fée en sont capables.

Organiser une chasse aux cocos de Pâques 
Tu t'es couché(e) tard samedi soir? Tes martinis à la truffe, épinette et poivre rose te sont restés sur l'estomac? Ou tu as juste besoin d'un peu de temps de qualité avant l'arrivée de ta belle-mère et de son jambon aux ananas? (Note : jambon aux ananas n'est pas employé pour désigner ton « beau-père ».) Envoie les enfants à l'extérieur pour une chasse aux oeufs en chocolat. Si tu n'as pas caché d'oeufs, envoie-les à la chasse quand même. Tu auras au moins deux bonnes heures devant toi pour te remettre de ton lendemain de veille ou finir de broder les rameaux sur ta nappe pour impressionner belle-maman.

Donner un cadeau qui fait vraiment plaisir
Si tes enfants ont cherché leurs oeufs pendant des heures en vain, tu devras leur offrir un cadeau très original pour te faire pardonner ton *étourderie* (insérer un clin d'oeil complice ici). Quoi de mieux qu'un vrai lapin en chair et en os? D'ailleurs, prends-le bien en chair question de pouvoir t'en régaler le week-end suivant. Ben non voyons, fais pas ça! Si tu achètes un lapin à tes enfants, tu devras l'aimer et le chérir jusqu'à ce que sa mort naturelle vous sépare (pas de clin d'oeil complice ici).

Recevoir à moindre coût
C'est toujours toi qui reçois depuis des années à Pâques et personne n'emmène jamais rien? Il y a moyen de remédier à cette situation. Remplace le vin par de « l'Eau de Pâques » que tu auras recueillie au lever du soleil dans l'évier de ta cuisine. (Personne n'est obligé de connaître ton secret.) Dis bien à tes invités à quel point ils sont privilégiés de boire cette eau miraculeuse qui les préservera de la fièvre, de la foudre et de l'ivresse au volant. Tu vas voir que l'an prochain, ils vont l'apporter leur vin mousseux.

Joyeuses Pâques les lapinos!

lundi 2 avril 2012

Je bloguais dans la nuit* pour te dire n'importe quoi

*Ok, il est juste 22 h. C'est pas 'vraiment' la nuit. 

Depuis quelques semaines, HGTV diffuse la pub d'une télé-réalité qui sera bientôt en ondes : Selling Spelling manor.
La publicité nous donne un aperçu du manoir en question, une grosse cabane de 56 600 pieds carrés, ainsi que de la propriétaire, une madame avec des gros yeux qui ont l'air de vouloir lui sortir de la tête. Bref, Candy Spelling, la veuve d'Aron Spelling, a décidé de vendre le manoir pour emménager dans un modeste condo de 16 000 pieds carrés. Imaginez-vous le nombre d'allers-retours qu'elle va devoir faire juste pour aller chercher des boîtes de carton vides à l'épicerie. Appelez le Clan Panneton pis ça presse! Les curieux trouveront plus de détails sur le déménagement de cette riche et pas très célèbre ici.

La publicité nous montre également des images de la collection de poupées de Candy Spelling. Le genre de poupées que personne ne veut avoir dans sa chambre de peur de les entendre murmurer au milieu de la nuit comme dans les films d'horreur : ''Tonight is the night we kiiiiiiill yooooouuuu... Aaaaarrgghhh...''

Ça me rappelle la chanson : Poupée de cire, poupée de son sang

Ce week-end, en revoyant la pub et les centaines de poupées, j'ai dit à Concubine : « Ça va être long paqueter toutes les petites catins! » Bien sûr, Concubine s'est fait un plaisir de répéter ce que je venais de dire afin de me rappeler que : 1) je parle parfois comme une personne âgée 2) je suis une personne âgée.

Remarquez que « là d'où je viens », cette phrase aurait également pu avoir une tout autre signification.


+

Catin

=

« Paqueter les petites catins. »

Mais bon, vous constaterez que ça ne fait pas de sens, comme d'habitude. What's new pussycatin?

dimanche 1 avril 2012

Quand Claude se confie (en exclusivité)

Depuis la création de ce blogue, j'ai sollicité l'aide de Claude Poirier à quelques reprises, entre autres pour solutionner une énigme complexe et enregistrer une conversation téléphonique entre Stephen Harper et la reine Elizabeth. Or, il s'avère que ze Négociateur en personne aurait fait des révélations choc sur sa propre vie. Écoutez l'extrait sonore ici*.

À la demande de la blogueuse Ma tuque est une perruque, j'ai soutiré des informations supplémentaires à Claude Poirier concernant cet épisode de son passé. Voici la retranscription de l'interrogatoire.

Moi : « Pouvez-vous nous décrire la femme dont il est question dans cet enregistrement monsieur Poirier? »
Claude P. : « Une femme de race indécise et d'un âge certain, entre 31 et 34 ans, cheveux bruns, yeux foncés, taille proportionnelle. »
Moi : « Racontez-moi en détails votre première rencontre. »
Claude P. « Un jeudi soir, vers 20 h 17, la femme m'a demandé d'aller chercher des Craven A au dépanneur Chez Ti-Bi, situé au 48 rue Principale, à côté du casse-croûte Le Casse-Croûte. Le caissier du dépanneur, un homme de race blanche âgé approximativement de 51 ans, 4 mois et 12 jours portait une chemise en flanelle bleue et verte... »
Moi : « Un peu moins de détails s'il-vous-plaît. »
Claude P. « Quand je suis revenu du dépanneur, la femme m'a conduit à sa chambre. »
Moi : « En auto? »
Claude P. « Ben voyons donc, as-tu déjà vu ça toi, quelqu'un qui conduit son char dans' maison? »
Moi : « C'était une blague monsieur P. Continuez svp. »
Claude P. « Son fils, un dénommé Ti-Coune, dormait dans la chambre voisine. »
Moi : « Vous dites dans l'enregistrement qu'elle vous a fait monter au ciel... »
Claude P. « En 37 secondes, peut-être 38. Dans ce temps-là, j'avais pas de montre, je comptais dans ma tête : et un, et deux, et trois... »
Moi : « ... »
Claude P. : « D'autres questions? »
Moi : « Connaissez-vous la chanson Quand on se donne (à une femme d'expérience)? On dirait que les paroles sont inspirées de votre histoire. Elle avait deux fois mon âge, elle m'a fait faire tout un voyage... Monter au ciel, voyage... Il me semble qu'il y a un lien, vous trouvez pas?»
Claude P. : « Ah, c'est la chanson de Francis Martin là? Celui qui s'est rebaptisé Caillot? »
Moi : « Ouin, c'est ça. Pis plus tard, ça dit : Elle m'a pris en otage, et moi j'ai obéi... En OTAGE monsieur Poirier. Moi je commence à penser que c'est vous qui l'avez écrite cette chanson-là. »
Claude P. « Moi j'fais de la radio pis je surveille les bandits. Penses-tu que j'ai l'temps d'écrire des chansons, P'tite piquette? »
Moi : « Probablement pas monsieur Prunier. »
Claude P. « Bon, as-tu fini avec tes questions sans queue ni traître? »
Moi : « Oui. »
Claude P. « Enfin. 10/4. »

Mission accomplie.

*Source : La Clique du Plateau