mercredi 29 mai 2013

Mon précieux téléphone

Lors d'un récent passage dans ma ville natale, j'ai fait l'acquisition d'un magnifique téléphone à cadran, que voici.

Je suis allée à Sherbrooke avec la DeLorean de Marty McFly.

En l'achetant, je m'imaginais déjà le sortir de ma sacoche et le poser sur la table dans un café du Mile-End. J'aurais pu parler pendant des heures à mes amis imaginaires et faire l'envie de tous les hipsters du voisinage. Mais puisque ce téléphone est à peu près aussi lourd d'un bébé de 6 mois et qu'il ne me viendrait jamais à l'idée de trimballer un bébé dans ma sacoche, j'ai ramené mon beau téléphone vintage à la maison et je l'ai placé à côté du fauteuil dans mon bureau. La bonne nouvelle, c'est qu'il fonctionne encore très bien. Tellement bien que la première fois qu'il a sonné, j'ai failli faire un arrêt cardiaque.

DRIIIIIING-DRIIIIIIING!!!!!

Cibole.

Même en réglant le volume au minimum, j'ai continué à sursauter à chaque sonnerie pendant au moins trois semaines. Tu as du mal à te lever le matin lecteur? Achète-toi un téléphone à cadran, pose-le sur ta table de chevet et demande à un lève-tôt de t'appeler. Tu ne seras plus jamais en retard au travail. Par contre, si tu es en couple, tu devras peut-être considérer l'idée de faire chambre à part. Ou l'idée du célibat.

La première fois que je l'ai utilisé, j'ai eu l'impression d'être la protagoniste d'un film se déroulant à la fin des années 1800.
Ma mère : « Oui? »
Moi : « Allô maman? »
Ma mère : « Allô! »
Moi : « Je t'appelle avec mon téléphone à cadran! M'entends-tu bien?! »
(dis-je presque en criant)
Ma mère : « Oui oui, je t'entends bien. »
Moi : « Bon parfaaa', je vous laissions là-dessus, j'allions traire mes vaches pis couper du bois pour chauffer l'poêle, bye ma mére! »
Clic.

Le téléphone à cadran n'est pas pour les gens pressés ou les paresseux. Sur cette merveille de la technologie des années 70, il n'y a pas de speed dial, juste un slow dial qui exige ceci :
1- connaître par coeur le numéro de téléphone que l'on désire appeler
2- avoir un index musclé et assez de temps devant soi pour composer les 9 chiffres d'un interurbain (1.8.......1.9.........5.....6......Zzzzzzzzzzzzzzz)

Le téléphone à cadran est aussi le tank des téléphones. Si jamais un voleur pénétrait chez moi, je n'aurais qu'à lui sacrer le téléphone par la tête pour l'assommer ben raide. Et ce serait sans doute plus rapide et efficace que de composer 9........1.1. sur le cadran. De toute façon, même après avoir knocké le voleur, mon téléphone-tank serait sans doute encore fonctionnel et j'aurais tout mon temps pour appeler la police. Et commander du Au Coq.

Mine de rien, le iPhone a de la compétition!


jeudi 23 mai 2013

Her strange addiction

La très sérieuse chaîne TLC regorge d'émissions toutes plus *fascinantes* les unes que les autres. My strange addiction est sans doute celle qui remporte la palme du freak show, ex-aequo avec Here comes Honey Boo-boo. Dans My strange addiction, les sujets ont tous une dépendance embarrassante qui relève sans doute plus de la maladie mentale que de la marginalité. La madame qui mange du sable, la femme qui lèche son chat et celle qui se nourrit exclusivement de patates frites ne sont que quelques exemples parmi tant d'autres.

Nous avons récemment découvert que Mohamed Aline (nom fictif), la bête husky-germanique de Concubine, pourrait aisément faire l'objet d'un épisode de My strange addiction. Après sa période serviettes sanitaires (qui fut brève), Mohamed Aline mange maintenant des mouchoirs. Usagés. Mioum-mioum.

Hier soir, alors que j'allais ranger mon ordinateur portable dans mon bureau, il n'a fallu que 30 secondes à Mohamed Aline pour se jeter sur les trois mouchoirs que j'avais laissés trainer dans le salon (dans le but de les jeter à la poubelle par la suite, of course). Prise sur le fait, elle est retournée se coucher sur son coussin, mine de rien, en se fiant probablement sur le fait que je suis une fille de lettres et que par conséquent, je ne dois pas savoir compter. J'ai ramassé les deux mouchoirs restants et me suis ruée sur la bête-mangeuse-de-kleenex en lui ordonnant de cracher celui qu'elle avait dans la gueule. Elle a laissé tomber son précieux mouchoir, non sans en avoir pris une petite bouchée au préalable.

Il suffit maintenant que nous ayons le dos tourné pour que Mohamed Aline aille plonger son museau dans les poubelles. Concubine étant aux prise avec les allergies saisonnières, sa poubelle de bureau doit constituer, aux yeux de son chien, un buffet all you can eat. La bête semble particulièrement apprécier les mouchoirs deux épaisseurs de la marque Sélection, mais ne démontre aucun intérêt pour les Puffs avec lotion. Elle est un peu comme un amateur de vins, version kleenex.

« Les mouchoirs deux épaisseurs de Sélection présentent une agréable texture en bouche. Ils laissent sur la langue un léger mais savoureux goût de poussière qui les distingue des autres marques. »

J'envoie sa candidature à TLC dès aujourd'hui.

mercredi 22 mai 2013

Excès de politesse

Je me suis rendue dans ma ville natale en autobus voyageur ce week-end, puisque, comme je l'ai déjà raconté ici, je n'ai pas de permis de conduire. Je compte d'ailleurs remédier à ce problème dans un avenir (plus ou moins) rapproché, ce qui constitue sans doute une excellente nouvelle pour ma mère, et un véritable cauchemar pour les automobilistes en général. Bref. J'ai donc pris l'autobus vendredi en fin de journée, et comme je suis toujours extrêmement *chanceuse* lorsque je prends le transport en commun, une mère et sa petite fille d'environ 3 ans sont venues s'asseoir juste en avant de moi. Mamans de ce monde, attendez au moins de connaître la suite de l'histoire avant de me classer dans la même catégorie que la belle-mère d'Aurore l'enfant martyre. Je n'avais RIEN contre le fait d'être assise derrière une petite fille un peu chigneuse qui insistait pour s'asseoir sur le même banc que maman. C'est après le départ que ça s'est gâté.

Alors que j'étais plongée dans la lecture d'un roman particulièrement peu passionnant, la petite fille, que j'appellerai Fanfreluche pour les besoins de ce billet, buvait goulûment un biberon de lait (ou de yogourt liquide, je ne saurai jamais). Je dois préciser que Fanfreluche était assise face à sa maman et que l'espace entre les deux sièges me permettait de la voir parfaitement. Environ 30 minutes après notre départ du terminus, j'ai entendu un bruit peu ragoûtant qui m'a forcée à lever la tête. Fanfreluche régurgitait tout son lait/yogourt dans une doudou rose pâle en me regardant fixement. Et je ne parle pas d'un petit filet de renvoyou. Je parle d'un flot de liquide blanc épais et granuleux qui jaillissait sans discontinuer de la petite bouche de Fanfreluche. Évidemment, une personne normale aurait détourné le regard. Mais je n'ai pu m'empêcher de regarder Fanfreluche tandis qu'elle laissait s'échapper un véritable torrent de vomi dans la doudou que sa mère tenait à proximité de son doux visage. Au bout de quelques minutes (qui m'ont semblé des heures), Fanfreluche a finalement cessé de régurgiter, reprenant son biberon comme si de rien n'était. Menoum. J'ai donc poursuivi ma lecture jusqu'à ce que je remarque l'odeur : une odeur aigre de yogourt expiré depuis disons, 4 ans. En me penchant légèrement, j'ai pu apercevoir la doudou pleine de renvoyou abandonnée sur le siège devant le mien.

Encore là, une personne normale aurait simplement pris ses affaires et serait allée s'asseoir quelques bancs plus loin. Mais, pour une raison que seul mon psychiatre connait, je suis restée à la même place pendant tout le reste du trajet, dans les relents de vomi surette. Je pense que je craignais avant tout d'insulter la mère, et que celle-ci perçoive mon changement de place comme un message passif-agressif du genre : « Ouache! Vous auriez dû faire du pouce, ça ne se fait pas de vomir dans un autobus. Sacre-moi la doudou par la fenêtre pis ça presse! » Vous me direz qu'en réalité, la mère ne se serait sûrement pas formalisée de la chose et que mon changement de siège serait probablement passé inaperçu. Et vous avez raison. Je paye parfois cher mon incapacité à me comporter comme le commun des mortels.

Message aux parents d'enfants en bas âge : si vous vous assoyez devant ou derrière moi dans l'autobus voyageur avec votre bambin, un 2 litres de YOP et un sandwich aux oeufs, ne le prenez pas personnel si je me lève pour aller m'asseoir au premier rang avec les gens de l'âge d'or. Merci de votre compréhension.

mercredi 15 mai 2013

Histoire de plaque

Mon dentiste m'a finalement convaincue de me faire faire une plaque occlusale. Qu'est-ce qu'une plaque occlusale? C'est un espèce de dentier pas de dents qu'il faut mettre le soir avant d'aller au lit lorsqu'on a, comme moi, un problème d'occlusion.

Bonne nuit mère-grand.

Je l'ai essayée pour la première fois vendredi dernier. Dire qu'il est désagréable de porter une plaque occlusale est un euphémisme. J'ai d'ailleurs compris immédiatement après l'avoir insérée dans ma bouche que j'allais devoir songer à rédiger mon testament. En effet, les chances que je m'étouffe avec ma salive en dormant viennent augmenter d'environ 100 %. La bonne nouvelle, c'est que je mourrai sans me mordre la langue. C'est ce qu'on appelle de l'argent bien investi.

Bref, j'ai quand même fini par m'endormir, sur le dos, bouche entrouverte, en me disant que je devais offrir un spectacle d'une beauté saisissante. Parce qu'en plus de compliquer la déglutition et de me donner l'impression que je bave autant qu'un bébé de 4 mois, ma plaque occlusale me donne l'air de Rocky Balboa. It's sexy time, baby! Heureusement, la myopie de Concubine fait qu'elle n'y voit pas grand chose dans le noir. Merci mon doux Jésus.

Samedi soir, après avoir regardé le film d'horreur Mama, j'ai songé à quel point il serait HI-LA-RANT d'aller dans la salle de bain en catimini, de mettre ma plaque, puis de revenir au salon et de me pencher sur Concubine en criant Mamaaaaaaarrrrghhhhh!!!! Ou encore de mettre ma plaque dans le verre d'eau que Concubine garde toujours à côté du lit. Malheureusement pour toi lecteur, je n'ai mis aucun de ces plans diaboliques à exécution. Entre avoir du plaisir ET détruire mon couple, ou agir comme une personne de mon âge et le préserver, je choisis la seconde option. 

Mais si tu veux jouer un bon tour à ta mère ou à ton petit frère, je te la prête sans hésiter.

mercredi 8 mai 2013

Un autre post à propos du café

L'autre soir, en regardant le téléjournal français sur TV5 avec Concubine (parce que TVA, c'est trop mainstream pour nous, beautiful people du Platôôôô) nous sommes tombées sur un reportage ventant les bienfaits du café sur la santé. Je ne me souviens plus des bienfaits en question (parce que je crois plus ou moins à cette théorie), mais j'avoue que la dose quotidienne de café recommandée par nos cousins français de France m'a laissée pantoite. En effet, le reportage s'est conclu sur la phrase suivante : « ...si on limite sa consommation à 5 ou 6 espressos par jour. »

WHAT ZE FUCK?! Qui boit plus de 6 espressos par jour? Et la reporter d'ajouter que « 5 ou 6 espressos par jour, c'est bon pour la santé... sans cigarette évidemment ». Merci pour la précision chose bine!

Personnellement, à 5 espressos par jour, je repeindrais l'appartement au complet, j'irais faire des longueurs dans la piscine olympique, je lirais les trois tomes d'Autant en emporte le vent et j'écrirais un roman de 300 pages sans ponctuation. Et je ferais probablement semblant de jouer de la guitare avec une raquette de badminton en écoutant la trame sonore de Flashdance.

À plus de 6 espressos, soit j'ai une défaillance cardiaque, soit ma tête explose. Entre nous, ce serait vraiment plate que ma tête explose juste après que j'aie fini de repeindre l'appartement en Blanc naturel 501/511 ou en Oeuf de tortue 6107-11. 

D'ailleurs...Vu sur le site de Sico.


Qui dit rouge dit vie trop d'espressos.

Je dois avouer que je suis moi-même étonnée de la tournure de ce post.